Définition de TTRADRAL, ALE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : vi-le-té ou vi-li-té

DÉFINITIONS

1
Bas prix d'une chose. Vileté des denrées.
On dit de même : la vileté du prix. La vileté du prix des grains.
2
Le peu d'importance d'une chose. La vileté de la matière.
3
Bassesse, abjection.
On les regarde comme le rebut du monde, comme réduits à l'extrémité de la vileté et de la bassesse
de NICOLE dans Essais, t. VI, p. 64, dans POUGENS
Par quelle vanité voulons-nous que, dans la nôtre [langue], tout ce qui est à l'usage du peuple contracte un caractère de bassesse et de vileté ?
de Jean-François MARMONTEL dans Oeuv. t. x, p. 438

HISTORIQUE

1
XIe s.
Là murrez vus à hunte e à viltet
dans Ch. de Rol. XXXII
2
XIIIe s.
Jà [que ma dame] ne m'ait en grant vuilté Pour la fievre qui m'est prise
de AUBOINS DE SEZANNE dans Romancero, p. 127
Chi vous lairons des prisons qui estoient à grant viuté et à grant mesaise en prison à Cahaire
dans Chr. de Rains, p. 100
3
XVe s.
En amour vivre, Tousjours ensuyvre Charnalité, C'est vilité, Penalité Et beaucoup pis que d'un homme yvre
dans Le blason des faulces amours, p. 226, dans LACURNE
4
XVIe s.
Mais j'ai tant veu de vileté, Tant cognu d'infidelité
de ST-GELAIS dans p. 37
Combien en sçavons-nous.... qui se sont jectez à l'abjection, vilité et mespris du monde !
de Michel de MONTAIGNE dans I, 311
En representer [du mensonge] l'horreur, la vilité et le desreglement
de Michel de MONTAIGNE dans III, 78

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. viltat, viutat ; ital. viltà ; du lat. vilitatem, de vilis, vil.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
Ajoutez :
Quant à la dépense qu'elles [les troupes] feront au delà de leur solde, elle [Sa Majesté] estime que cela ne saurait monter à grand'chose à cause de la vileté du prix des denrées de votre province [la Bourgogne]
dans Lettres de Colbert, t. VI, p. 223